FESTIVAL CULTUREL PODOKO
Il était question compte tenu des menaces que la mondialisation porte à la culture Podoko,malgré les efforts appréciablesdu gouvernement pour la promotion des cultures camerounaises, étant donné que le meilleur moyen de préserver une culture c’est de la partager avec les peuples du monde et en particulier avec les peuples camerounais dont fait parti le peuple Podoko. L’Association Culturelle Podoko forte de sonengagement et de sa volonté à promouvoir la culture du peuple qu’elle représente, a résolu d’organiser son premier festival culturel dénommé : HAMAVA 2010.
Les objectifs de ce festival était d’exposer le patrimoine et valeurs culturelles Podoko pour mieux l’identifier et le sauvegarder, de promouvoir les Arts et les Lettres Podoko, de promouvoir le développement économique et social des Podoko par des exposés théoriques sur le micro-financement dans les domaines agricoles touristiques… de sensibiliser sur les fléaux tels que le SIDA, le Choléra et le paludisme et de renforcer l’unité au sein des Podoko.
Les Podoko, répartis sur l’ensemble du territoire national, et souvent définitivement installés dans les régions de la Bénoué et du Mayo-Rey, devraient trouver en ce festival, l’occasion de retourner dans leur niche écologique historique pour communier avec l’ensemble du peuple Podoko.
L’objectif de ce festival devait aussi sensibiliser les Podoko sur les enjeux actuels de la société moderne et de célébrer leur culture afin de la pérenniser en face de l’influence modernité et de préserver leurs valeurs.
Le défi de cette organisation consistait à mobiliser les 66000 Podoko de tous le pays et même de l’étranger autour de cette noble ambition. Ce qui n’a pas été une mince affaire, tant les incompréhensions, la distance et le manque des moyens matériels et financiers étaient grands.
Toutefois, si suivant les dires du Préfet, ce Festival fut une réussite à 70%, nous ne pouvons que nous en féliciter d’avoir tenu le pari et de l’avoir remporté.
Ce rapport est un document circonstancié qui essaye de présenter toutes les étapes qui ont participé du festival, ainsi que quelques documents qui nous donnera une lisibilité sur les différentes activités du Comité d’organisation.
II. Contexte de préparation du festival
II. 1. Actions du bureau national
Le bureau national réunit en 07 séances a mis en place un comité d’organisation présidé par le Secrétaire Général de l’Association en la personne du Dr Adder Abel GWODA comme précisé dans le tableau ci-dessous. Il avait pour tâche de penser l’organisation du festival, tel que indiqué dans le statut et règlement intérieur de l’association.
Les rencontres ont permit de s’assurer de l’avancement des tâches préliminaires au festival : il s’agit de la collecte des contributions des membres, de la distribution des courriers, du suivi du courrier et surtout de l’évaluation de chaque activité menée.
Ainsi, le bureau national a pu demander et accéder à l’émission Vendredi Show à la CRTV, où un avant-goût du festival culturel était présenté au peuple camerounais. Il faut noter que plusieurs rencontres de préparation de cette présentation ont eu lieu à l’UEEC de Nylon-Bastos.
Le modèle du pagne du festival a été validé, ainsi que le prix de la pièce. Par ailleurs, le bureau national a tâché de rallier tous les Podoko des différentes villes du Cameroun à la cause. C’est ainsi que le Secrétaire Général de l’ACPO a effectué une visite de sensibilisation à Kousseri, Maroua et N’gaoundéré. Il a par ailleurs au cours de cette tournée lancée la mise en place du bureau local du pays Podoko. Malgré quelques difficultés dues aux rumeurs d’opposition à cette initiative, la campagne de sensibilisation et d’information sur le Festival s’est bien déroulée.
Les bureaux locaux n’ayant pas pu être constitués dans toutes les villes à part celui de Mora, ils ont pour la plupart fonctionné autour d’un point focal.
·Mora : Un bureau a été constitué dont le Président est Oussalaka Nagoula. La mise en place prioritaire des activités en vue du festival a été pilotée par cette équipe, sous la coordination des trois chefs de canton Podoko. Plusieurs rencontres ont été organisées. Il ressort de ces rencontres, que le peuple podoko à qui le projet du festival a été présenté a largement apprécié cette initiative, c’est pourquoi, les rencontres étaient généralement courues. Pour le festival, les Chefs de canton se sont engagés àencourager le peuple dans les contributions financières. Par ailleurs, des commissions ont été mise en place sous l’égide de Padah Ismaël. La mise en place du décor, la construction du hangar, la location du matériel de sonorisation et le transport des chaises de la commune a été en partie faite par ces commissions et par quelques membres du bureau national venus quelques semaines en avance.
·Maroua : quelques réunions ont eu lieu avec l’aide du point Focal qui est Mahama Abel. Toutefois il n’en ressort pas grande chose de leurs réunions.
·Kousseri : Kamba Dya, point focal de cette ville a mené à bien quelques activités préparatoires du Festival. L’arrivée massive de frère de Kousseri ainsi que leur contribution financière en une preuve. Ils relèvent tout de même, que c’est la non production des pagnes à temps qui a tempéré leur élan.
·Garoua : Bien de difficultés ont entaché les rencontres des frères de Garoua, d’où leur quasi participation au festival.
·N’Gaoundéré : Toutes les bonnes intentions présentées au bureau national ne se sont pas concrétisées.
·Yaoundé : Ici les activités étaient corrélées avec celle du bureau national. Ainsi, la participation des frères de Yaoundé fut encourageante car leur contribution financière et leur participation sur le terrain étaient bien remarquées.
·Les soutiens connexes : Il faut mentionner icil’aide financière de SE. Hayang Luc, M. le DG. Ibrahim Talba Mala, M. le Maire Abba Boukar et l’Honorable Salomon.
-Monsieur le Gouverneur de la Région de l’Extrême-Nord empêché, mais représenté par Monsieur le Préfet du département du Mayo-Sava ;
-Monsieur le Maire de la Commune de Mora ;
-L’honorable Député des Massifs.
-Les Autorités administratives, Militaires, et judiciaires du Mayo-Sava ;
-Ses Majestés les chefs traditionnels des Canton Podoko, de Kourgui, de Mora, de Baldama.
-Le président de l’Associations pourle Développement du Mayo-Sava (ADEMSA)
-Les différentes associations de développement des villages Podoko ;
-Les associations religieuses ;
-L’édition Podoko ;
-Les banques villageoises ;
-Les Podoko du Cameroun et de l’étranger ;
-Les sympathisants du peuple Podoko ;
-Les populations de Mora ;
-L’élite politique, administrative et commerçante du Mayo-Sava ;
-Les touristes.
Prévu pour commencer le 27 décembre, le Préfet Représentant du Gouverneur ne pouvant pas être disponible ce jour,la cérémonie officielle a été fixée mercredi le 28. Toutefois, le programme de mercredi renvoyé à mardi a été exécuté avec beaucoup de difficultés, suite à une impréparation des représentants des villages. Il y avait au programme, l’initiation des jeunes garçons et filles à la danse timè, l’initiation aux techniques de tissage du bastara, Une causerie éducative sur le choléra, le SIDA et le Paludisme, Entretiens avec les chefs des cantons et les différents représentants des cantons. Et des veillées culturelles dans chaque village avec des contes et mimes divers et festival des chorales.
La journée du mercredi 28 décembre 2010 a été le clou des cérémonies. Un respect scrupuleux des horaires doit être noté ici. Prévu pour commencer à 10 heures, c’est effectivement à cette heure que Monsieur le Préfet du Mayo-Sava représentant Monsieur le Gouverneur de la Région de l’Extrême-Nord, accompagné de Monsieur le Maire de la Commune de Mora a fait son arrivée sur les lieux de cérémonie. Il faut mentionner que, toutes les autres personnalités, entre autres l’Honorable Salomon DOUVOGO, le Délégué Départemental de l’Emploi et de la formation Professionnelle du Mayo-Sava et les différents chefs de canton avait déjà pris place au stade de l’école publique d’Oudjila Igzawa.
Accueilli par Sa Majesté Mozogo Daouka, chef de Canton de Podoko sud, hôte des cérémonies, et du Dr Adder Abel, Président du Comité d’organisation, la cérémonie solennelle du festival pouvait ainsi commencer par l’exécution de l’Hymne national. Après cette tradition patriotique, la lecture du Récépissé de déclaration d’une manifestation publique a été faite par la voix du président local de l’ACPO, en la personne d’Oussalaka Nagoula. Puis il s’en est suivi du mot de bienvenue du chef de Cantonde Podoko Sud. Ses propos se sont présentés comme une sorte de litanie des déboires du peuple Podoko et leurs espoirs. Pour lui, désormais tout mensonge doit désormais être enterré. Les Mandaras sont nos frères ils ne s’opposeront jamais à une telle manifestation comme certains ont voulu lui faire savoir. D’ailleurs leur présence massive et celle des autorités est une preuve que cette initiative n’est pas négative, mais plutôt quelque chose qu’il faudra encourager afin que le peuple Podoko soit désormais UN. Il a bien entendu salué tout le monde et a remercié le Préfet de sa présence dans ces lieux.
Après ces mots d’accueil, c’est le Président du Comité d’Organisation qui a pris la parole dans une allocution pour souligner l’importance et la nécessité d’un tel festival. Après avoir remercié Monsieur le Préfet pour sa présence et celle de la délégation qui l’accompagne, ainsi que le soutien de l’élite du Mayo-Sava, et de tout le peuple Podoko qui a cru en cette organisation qu’est l’ACPO, le Dr GWODA a ensuite présenté le peuple Podoko, ses origines et la nécessité de préserver les richesses culturelles dont elle regorge. Il faut noté qu’environ 3500 personne étaient présente à cette cérémonie.
À la suite de l’allocutiondu Président du Comité d’Organisation, le Préfet du Département du Mayo-Sava, représentant Monsieurle Gouverneur de la Région de l’Extrême-Nord a axé son intervention sur l’importance d’une telle initiative. Pour lui, ce festival est une grande première dans l’arrondissement de Mora, cela témoigne de la volonté du peuple Podoko d’affirmer son identité afin qu’elle ne soit pas phagocyté par d’autre, tout en œuvrant pour l’harmonie avec les peuples voisins. Ce fut aussi pour lui l’occasion de féliciter et d’encourager tout ceux qui de près ou de loin, en réflexion ou matériellement ont initié ce projet et ont travaillé pour son aboutissement. A coup sûrl’histoire retiendra leur œuvre. Il a clôturé en acceptant l’invitation à venir inaugurer le musée d’art et de la culture Podoko, en souhaitant que Monsieur le Gouverneur lui-même le fasse cette fois-ci, car cela participe selon lui de la politique des Grandes Ambitions du Président Paul Biya qui souhaite transformer tous les atouts locaux en moyens de développement.
Après la phase de discours, les activités culturelles proprement dites ont commencé. Il y avait au programme des danses traditionnelles. Le passage respectait une certaine programmation. Chaque Canton devrait passer pendant 5 minutes avec une danse et alterné avec une autre plus tard. Il y avait au programme le kwedede, le hadjaka, le gezәmbla, le mazawa, le tәma, le telegwe, le jule, le mbidәjè…
Selon le programme, une phase de remise des attestations de reconnaissance au valeureuse personne qui ont d’une certaine manière fait avancer le peuple podoko à eu lieu. Les personnes primées furent les suivantes :
·Aux trois chefs de canton pour leur contribution à la préservation de la culture et des traditions Podoko.
·Zabga Daniel, pour sa contribution à l’éducation scolaire et spirituelle des jeunes Podoko,à l’alphabétisation et à la traduction de la Bible en Podoko ;
·Margrit Mäder, pour sa contribution à la promotion de la santé des Podoko ;
·Fanta Claudine épse. Blaise Moussa, pour sa contribution à la promotion de la femme Podoko ;
·Doué Jean, pour sa contribution à la promotion de la santé des Podoko ;
·Jean Déchoua, pour sa contribution à la promotion de l’image de marque du peuple Podoko ;
·Mbreza T.,pour sa contribution à la promotion de l’art musical ;
·Jigla Djara, pour sa contribution à l’éducation scolaire.
Dans la même lancée, Monsieur le gouverneur de la Région de l’Extrême-Nord a reçu du peuple Podoko une gәzәmbәlә (guitare) symbolisant l’harmonie entre le peuple Podoko et ses voisins et la nation camerounaise toute entière.
Après la visite des stands qui présentaient les savoir-faire Podoko, les invités ont été convié à un cocktail. Cette phase a permis d’avoir des entretiens avec ces derniers, qui ont apprécié à sa juste valeur l’organisation de ce festival.
La journée du 29 décembre 2010 consacrée à la causerie éducative sur le choléra, le SIDA et le Paludisme a eu lieu à Makoulahé dans l’enceinte de la Mission Catholique. Cette activité a été moins courue que les précédentes, mais tout aussi intéressante par la qualité de ses participants.
Une réunion des différents bureaux et du Comité d’Organisation a eu lieu pour évaluer le Festival. Ce qui en ressort est noté dans la rubrique des contraintes.
Finances
Désignation |
Entrées |
dépenses |
Contribution membres Yaoundé et Bafoussam |
322000 |
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Contribution Douala |
25000 |
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Contribution Elite Mayo-Sava et Sympathisants
|
250 000 |
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Contribution Commune de Mora |
150 000 |
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Contribution Podoko Nord |
26500 |
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Contribution Podoko Centre |
0 |
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Contribution Podoko Sud |
0 |
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Autres contributions individuelles & main levée |
83500 |
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Contribution Kousseri |
82000 |
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Campagne média et cybernétique : radio, TV, affiches, banderoles, Teeshirts, dossier de presse, communiqué, spot publicitaire, banderole… Vidéo et photos. |
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196000 |
Campagne de sensibilisation sur les fléaux suivant : Choléra, SIDA, Paludisme (traduction et diffusion des prospectus en langue maternelle) |
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5000 |
Achat du matériel culturel (Guitare) |
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5000 |
Construction du hangar |
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25000 |
Prix et motivations |
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235000 |
Prestation au Centre Touristique (Oudjila) |
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10000 |
Conception et impression des correspondances écrites : demandes, invitations,… |
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55000 |
Cocktail |
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300000 |
Communication, transport et logistique |
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50000 |
Fonctionnement du comité d’organisation |
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40000 |
Reliquat remis au bureau local |
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18000 |
Total |
939000 |
939000 |